En un an, le prix du mégawattheure d’électricité est passé de 85 à 1 000 € et les conséquences économiques sont nombreuses pour tous les secteurs : celui des équipements sportifs ne fait pas exception, et particulièrement les piscines publiques qui sont fortement impactées car très énergivores. Collectivités, professionnels du secteur, institutions et ministère des Sports essaient de trouver des solutions.
Vert Marine ferme temporairement 30 établissements
Délégataire de service public avec environ 90 établissements à gérer dans toute la France, la société Vert Marine a indiqué dans un communiqué fermer une trentaine d’établissements « pour une durée temporaire » et a placé « les personnels en chômage partiel ». Parmi les piscines concernées : celles de Granville, Bourg-de-Péage, Versailles, Montauban, Limoges…
Une décision lourde de conséquence mais indispensable puisque l’entreprise estime ne plus pouvoir faire face à la flambée des factures. « Si cette hausse était impactée sur le prix d'entrée dans les établissements, ces derniers seraient multipliés par trois » indique-t-elle. Pour l’instant, le délégataire précise que, jusqu’à présent, il n’a pas pu trouver de solution avec les collectivités propriétaires des centres aquatiques. Elle en appelle ainsi « aux instances locales et gouvernementales afin de prendre les décisions nécessaires et inédites pour revenir à des coûts supportables de l’énergie et permettre d’assumer les obligations de service public ».
Des échanges avec les ministères concernés
Dans le cadre du Plan « sobriété énergétique », la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, et la ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, ont réuni les acteurs du monde sportif le 30 août dernier. Ils ont partagé la nécessité de généraliser les bonnes pratiques, mais aussi de prendre des mesures fortes pour réduire la consommation d’énergie du secteur du sport. Concernant les piscines et les patinoires, un travail est notamment mené avec les représentants de ces acteurs et les collectivités pour trouver des solutions afin de réduire la consommation tout en préservant l’activité sportive et économique.
Un questionnaire abordant ce sujet
Au sein d’un troisième questionnaire piloté par l’association Asporta, plusieurs questions d'actualité sont posées : outre, le sujet des MNS, les conditions de reprise en septembre (impact ou pas sur la reprise scolaire, décisions prises sur des fermetures partielles d'équipements (impacts des factures), ainsi que les perspectives pour l'année 2023.
La restitution est prévue le 20 octobre prochain.